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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 21:42

Hello Paris !

le problème est le suivant : comment expliquer que fassions volontairement des actions que pourtant nous jugeons mauvaises ? Par exemple, beaucoup de fumeurs préfèrent la santé au tabac, mais contredisent cette préférence en fumant. On peut aussi citer Romains 7-19 : « je ne fais point ce que veux, et je fais ce que je ne veux pas ».


L’explication traditionnelle consisterait à invoquer la faiblesse de la volonté. On fait rarement mieux que les traditions, sans doute aussi parce que les traditions ont tout fait. D’un côté, la volonté, rationnelle, en lutte avec les passions.


Irrationnelles les passions ? Les passions chercheraient à se contredire ? Loin de là. Mais elles se contredisent. Par exemple, seul ce qui est aimé peut être haï. Autre exemple, la condensation qui s’opère dans le rêve, lorsqu’une même personne en rassemble deux : il est contradictoire que deux soit un, règle qu’ignore le travail du rêve.


Voilà, c’est tout : je voulais juste faire le lien entre d’une part le fait que, pour parler comme Freud, l’inconscient ignore le principe de contradiction, et d’autre part la faiblesse de la volonté. La raison est toujours à conquérir : nous sommes loin de vivre sous son primat. 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 14:58

Hello Paris !

il semble évident qu’on puisse vouloir le mal, tant la malveillance paraît répandue et manifeste. Pourtant, vouloir le mal, c’est le vouloir pour lui-même, sans le prendre comme un moyen en vue d’une fin qui serait plus avantageuse. C’est pour ainsi dire vouloir que le mal arrive à soi. Il faudrait en conclure qu’il est impossible de vouloir le mal.
Pourtant, nous avons tous des tendances autodestructrices. On parle aussi de pulsion de mort, laquelle doit se comprendre comme désir de retour à la vie intra-utérine.
La vengeance, c’est davantage et plus originellement autre chose que la volonté de nuire à autrui en réaction à un dommage. C’est le désir de tout détruire, y compris soi-même, d’abord soi-même, surtout soi-même, parce qu’ayant subi un mal, on est devenu mauvais. Ou encore, la haine est haine de soi. C’est pourquoi le corps des méchants est toujours un corps mutilé. Le meilleur exemple de cela est sans doute Dark Vador, qui s'est laissé tenter par le côté obscur de la force.
On dit que les dépressifs se suicident pour abréger leurs souffrances, comme s’ils espéraient un bien pour un mal. On dit aussi que les kamikazes meurent pour une cause qu’ils jugent bonne. Je crois qu’ils cherchent d’abord à s’anéantir.
Je nie que la philosophie interdise qu’on veuille le mal. On peut être desesperado et philosophe. Mais si l’on se veut philosophe, alors on se doit d’être cohérent. Si l’on respecte la personne humaine, alors on refuse le suicide. Si l’on souhaite la justice, alors on refuse la vengeance. Si l’on craint la maladie, on conserve sa santé. En revanche, si le désir de vengeance surpasse tout le reste ; ou si l’on est consumé de haine, ou si l’on se complaît dans le pourrissement, alors on peut philosophiquement se foutre en l’air.

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